Mitsuki D. Benihime

Présentation


Nom & Prénom : Mitsuki D. Benihime

Âge : 28 ans

Groupe : Chasseur de Primes (Indépendant)

Titre/Grade de Base : 1 - Chasseur de Prime Solitaire

Équipement : Hanae (fleur bénie) qui est l’un des 12 Saijou-Oo-Wazamono

A noter que le tranchant de la lame est recouvert d’une pellicule de granit marin, ce qui n’est certes pas suffisant pour altérer les pouvoirs d’un fruit du démon dans une zone (comme ça peut l’être pour les barreaux des prisons de la marine ou les filets qu’ils utilisent pour capturer les utilisateurs maudits) mais d’une efficacité terrible par contre quand la lame touche le corps d’un utilisateur du fruit du démon.

Le style de Benihime est surtout basé sur la vitesse et l’esquive. Sa manière de combattre est semblable à une danse envoûtante, passionnante mais aussi et surtout tranchante.


Équipage : Aucun. En solo.

Spécialité de Base : Intelligence (secondaire : Agilité)

Fruit du Démon : Shen Shen No Mi / Paramécia psychokinétique

- Description :

Ce fruit du démon offre à son possesseur la capacité d’influer sur la matière (qu’elle soit matérielle ou non d’ailleurs) par la simple puissance de son esprit.

Voir Fiche Technique pour la description plus précise des pouvoirs du fruit du démon.

Pouvoir Spécial :

Aucun pour le moment.

Perspective d’évolution : Maîtrise du Haki


Description Physique :

Benihime est une jeune femme d’une grande beauté. Des yeux d’un bleu gris fabuleux brillent comme des étoiles au milieu de la nuit, et c’est encore plus merveilleux quand elle vous sourit. Ses traits sont bien dessinés et délicatement encadrés par une longue chevelure d’un noir de jais. Inutile de me répéter, son corps ne vient rien gâcher. La princesse est finement musclée, tout chez elle fait craquer, notamment son déhanché. Comme pour en rajouter, ses tenues plus que stylées, et venant de maintes contrées, viennent tout juste l’emballer. Si on pouvait se la faire livrer, la commande serait déjà passée. Toutefois, malheur à qui chercherait, ce qui se trouve sous ces airs de fée…Attention au dur retour à la réalité…

Description Mentale :

Mitsuki D. Benihime, La Princesse Ecarlate.

Pourquoi un tel surnom me direz vous ? Etes vous véritablement sûr de vouloir en connaître la réponse ?
Benihime, La Princesse Ecarlate.

On peut trouver divers origines à la première partie de ce nom.

1) Princesse pourrait venir de son origine sociale, mais comme presque personne ne doit se douter qu’elle a survécu, il y a peu de chance que cela vienne de là.

2) Princesse pourrait également venir du fait qu’elle porte très régulièrement un diadème dans ses cheveux, comme pour marquer un statut particulier, à moins que ce ne soit par coquetterie. Bref, toujours est il que cette piste se tient.

3) Princesse pourrait enfin venir d’une spécificité de la jeune femme dans son métier. On raconte qu’à la fin de chaque combat qu’elle mène, son adversaire vaincu finit par poser un genoux au sol et à ployer la tête devant elle, en signe de soumission, comme quelqu’un rendant hommage à une personne royale. C’est l’hypothèse la plus probable quant à l’origine de ce surnom de « Princesse ».

Ecarlate.

Il n’y a ici que deux possibilités majeures qui pourraient expliquer ce qualificatif.

1) Il s’agit d’une part du fait que la belle aventurière porte presque exclusivement des vêtements d’un blanc éclatant, mais que lorsqu’elle revient d’un combat, sa tenue est toujours entièrement maculée du sang de ses adversaires, ce qui la colore irrémédiablement dans des tons rougeâtres.

2) Il s’agit d’autre part de sa réputation sanglante. On raconte que là ou la jeune femme passe, on ne retrouve qu’une mer de sang. Elle est très réputée pour sa cruauté envers ses ennemis. Maintenant, rare sont ceux qui ont eu la folie d’assister en direct à l’un de ses combats, alors à savoir si cela est vrai…

Mitsuki signifie « lumière d’espoir »

Il est aisé de penser qu’en cet âge d’or de la piraterie, une chasseuse de prime si redoutable soit une aubaine pour les populations. Une personne capable d’arrêter les criminels les plus recherchés, c’est naturellement un soulagement pour les petites gens. Pourtant la réalité est toute autre.
On constate en effet deux phénomènes.

D’une part, Benihime se moque éperdument du sort des autres. Les gens ne l’intéressent pas. Une seule chose compte, son objectif. Le reste n’a aucune importance. Elle ne s’arrêtera pas pour porter assistance à une personne qui se fait agresser, à moins que l’agresseur en question ne soit une personne recherchée. Ou alors, il faut vraiment que ce soit un caprice de sa part. La chasseuse de prime fonctionne comme ça. Elle décide selon ses envies. Elle ne doit rien à personne, et les gens ne lui doivent rien. C’est ainsi que ça marche, et pas autrement. La petite capricieuse a grandi, mais n’a pas pour autant changé de caractère.

D’autre part, l’avis de la population sur sa personne est mitigé. Il faut dire que sa réputation sanglante inquiète et fait même peur à certains qui n’hésitent pas à mettre tous les pirates, les chasseurs de primes et la marine dans le même sac. Mélangeons le tout, de toute manière c’est du pareil au même, aucun ne risque dès lors de déteindre sur l’autre. Stupide lessive mentale. Naturellement les pirates ne la voient pas d’un bon œil, et la Marine se méfie d’elle, à juste titre d’ailleurs. Elle n’hésiterait pas à détruire une flotte de la marine pour récupérer un prisonnier dont la tête est primée. Ainsi va le monde. Tu as ce que je veux, je le prends, qui que tu sois. Un caprice de plus…

Code du Règlement: OK

Histoire :

On pourrait croire que l’histoire de Mitsuki D. Benihime est semblable à celle de la majorité des chasseurs de prime, quelque chose de cliché avec du sang et des larmes, mais rien de tel n’apparaît en fait dans le passé de la belle aventurière.

Elle n’a aucune vengeance particulière à assouvir. Aucun équipage pirate n’est venu ravager son village natal, volant tuant et brûlant tout sur son passage. Elle n’a vu aucun de ses proches perdre la vie sous ses yeux durant son enfance, pas même un frère pour engendrer une compétition farouche. Non, à vrai dire, rien de bien choquant qui aurait pu la destiner à une telle carrière. Pour être tout à fait honnête, ce n’est même pas l’argent des primes qui la motive à poursuivre cette quête insatiable des criminels les plus recherchés par le gouvernement mondial. Et oui, ce n’est pas non plus une histoire de vie difficile et de misère dans la rue avec même pas un petit morceau de pain à se mettre sous la dent.

En effet, Benihime est de haute naissance. Elle est la fille unique du roi d’un archipel d’East Blue, ce qui, par conséquent, fait d’elle une véritable et authentique princesse. La petite n’a donc jamais manqué de rien. Ses parents étant de plus des personnes tout à fait ouvertes et sages lui ont laissé une grande liberté dès son plus jeune âge. La demoiselle a donc pu choisir librement la voie qui lui plaisait le plus, et elle ne s’en est pas privée, au grand damne de sa mère et sous le regard amusé de son royal paternel.

Effectivement, outre la danse, la musique et le chant qui conviennent parfaitement à une dame, c’est l’étude de la géographie, de la gymnastique et du combat qui l’ont tout de suite passionné. Elle pouvait passer des après midis entiers dans un des jardins du palais à croiser le fer, ou plutôt le bois, avec le chef de la garde, et rester éveillée jusque tard dans la nuit pour mémoriser des cartes maritimes avant de plonger dans le monde des rêves ou elle visait toutes ces contrées magiques.

Déjà à cette époque, Benihime avait un caractère bien trempé et détestait, par principe, qu’on lui dise non. Ce fut d’ailleurs la raison du seul événement véritablement marquant de son enfance, mais qui conditionna tout de même une bonne partie de son futur. Un jour ou sa mère lui avait interdit de sortir en ville pour déambuler dans un festival qu’elle voyait d’un mauvais œil, la petite fille alors âgée de sept ou huit ans s’était empressée de filer en douce par un passage secret connu d’elle seule, du moins le pensait elle. Seulement, ce qui devait arriver arriva.
Pour bien comprendre, il faut préciser que l’archipel en question était totalement neutre, ce qui signifie qu’il ne dépendait pas directement du gouvernement mondial, et disposait donc d’une autonomie quasi totale. Bien évidemment, c’était un paradis pour les pirates en tout genre qui voyait là une terre d’accueil, un comptoir commercial ou il pouvait se ravitailler avant de reprendre la mer, ce qui était d’ailleurs encouragé par le souverain. Faire tourner le commerce de son pays tout en limitant les débordements des pirates lui assurait une popularité certaine et par la même le bonheur de la population.

Seulement, comme toujours, certains ne voyaient pas les choses sous le même angle, et lorsque l’occasion se présenta, un équipage pirate ne manqua pas d’enlever la princesse du royaume qui se promenait seule au milieu de la foule des passants. Ils l’emmenèrent sur leur bateau ou ils la gardèrent prisonnier le temps d’envoyer un émissaire porter un message du capitaine spécifiant le montant de la rançon pour la libération de l’enfant. Mais c’était mal connaître la petite qui, forte des leçons de ses précepteurs, mis en œuvre ses compétences pour s’échapper. Elle ne parvint certes pas à quitter le navire immédiatement mais fit courir les pirates durant un bon moment. Elle découvrit au passage dans la cabine du capitaine un étrange fruit délicatement posé sur un coussin de soie rouge brodé de fils d’or, le tout bien gardé à l’abri sous une coupole de verre. Elle fut naturellement immédiatement fascinée et, comme à cet âge là on ne résiste pas à la curiosité, ni une ni deux elle attrapa le fruit en question. C’est à ce moment là que l’équipage lui mit la main dessus. Tous frémirent en la voyant tenir en main le fruit du démon d’un rouge ardent. Leurs sourires carnassiers laissèrent place à une amabilité toute relative qui ne leur allait pas du tout. Pas bête pour un sou, Benihime comprit vite qu’elle tenait entre ses mains un objet de très grande valeur à leurs yeux. Et quand ils essayèrent finalement de l’attraper, elle n’hésita pas une seule seconde et mordit à pleine dents dans le fruit juteux. La première bouchée fut si dégoutante qu’elle balança le fruit à la tête du pirate qui s’était saisi d’elle. Celui ci, surpris, la lâcha un instant ce qui offrit une nouvelle chance à la petite fille de s’enfuir. Se faufilant entre les jambes des grands gaillards elle partit à toutes enjambées sur le pont du bateau, grimpa le long du bastingage dans le but de rejoindre le poste d’observation tout en haut. Les pirates n’étaient toutefois pas de cet avis et ils la poursuivirent sans relâche. Quand deux d’entre eux parvinrent à leur tour en haut, lame au clair, la demoiselle plaça ses mains devant elle comme pour se protéger, priant pour qu’un miracle se produise et qu’on la laisse tranquille. Sans qu’elle comprenne ni pourquoi ni comment, les deux hommes disparurent en un instant. Un grand «Plouf » ou plutôt deux, lui apprirent qu’ils venaient de faire une chute de plus de vingt mètres jusque dans l’eau intérieure du port. Quelques secondes à peine plus tard, le cor de la garde royale résonna et le bateau fut encerclé par les hommes du roi qui vinrent la secourir. Elle n’apprit que bien des années plus tard que tous ces couards avaient été pendus haut et courts pour servir d’exemple à tous ceux qui tenteraient un jour ou l’autre de transiger aux règles en vigueur dans l’archipel. Une justice sévère mais juste, c’est comme ça que son père voyait les choses.

Il lui fallut des années pour apprendre à maîtriser son nouveau don, et bien d’autres encore pour se perfectionner dans le maniement du sabre, si bien qu’avec la navigation, ce ne furent plus que ces trois seuls centres d’intérêt. Alors vous vous doutez bien que quand l’occasion se présenta pour elle de partir en croisière à travers toutes les mers du monde en qualité d’ambassadrice de son royaume, elle n’hésita pas une seule seconde. Bien qu’elle ne fut qu’une adolescente, elle avait déjà bien appris de ses parents, et savoir placer le mot juste était devenu comme une seconde nature chez elle. De toute manière, ce qui l’intéressait surtout c’était l’aventure ! Découvrir de nouveaux pays, de nouvelles cultures, mais aussi d’autres manières de livrer duel, apprendre de nouvelles techniques, rencontrer des gens extraordinaires, c’est pour tout ça qu’elle embarquait.

Au bout de cinq longues années, alors que le voyage touchait à sa fin, une violente tempête éclata et le bateau qui les avait si longtemps portés succomba. Il n’y eut pour ainsi dire pas de survivants, hormis elle. Lorsqu’elle apprit dans les journaux qu’elle était elle aussi considérée pour morte, un terrible choix se présenta à elle. Que devait-elle faire ? Devait elle reprendre contact avec sa famille et reprendre sa place à leur côté ? Ou était ce enfin la chance qu’elle attendait de prendre son envol, de se libérer des contingences de son quotidien et de partir vivre la vraie aventure, partir à la conquête de la mer la plus difficile, la seule et l’unique : Grand Line.

Vous pensez bien qu’il ne lui fallut pas bien longtemps pour arrêter son choix, si difficile fut il, car elle savait que cela signifiait d’abandonner ses proches pour toujours. Le jeu en valait la chandelle, pensa t’elle, et c’est ainsi qu’elle devint une autre. Son rêve d’aventure plus présent que jamais en elle, elle fonda sa conviction, c’était décidé l’ambitieuse princesse allait devenir la personne la plus célèbre de tous les océans, et pour ce faire, elle deviendrait la maîtresse de Grand Line. Quand elle aurait atteint son objectif personne ne pourrait ignorer son nom. Oui, elle serait la femme la plus connue du monde entier. Son nom serait gravé dans l’histoire pour des siècles.
Pour quelqu’un qui fait le choix de tout abandonner, la peur de l’oubli est une chose terrible, et c’est sans doute pour cela que son rêve de toujours prit cette forme.

Restait cependant la question de savoir comment elle deviendrait si célèbre. Bien entendu elle avait entendu parler de Gol D. Roger le Seigneur des Pirates, l’homme qui avait donné naissance à toute une ère de piraterie. Une personne en or assurément, le genre de personne dont la renommée était comparable à ce qu’elle souhaitait atteindre. Mais devenir pirate ? Non ce n’était pas pour elle, non pas qu’elle fut incompétente, mais elle ne souhaitait pas qu’on dise d’elle plus tard, qu’elle n’était qu’une simple copieuse du style de Roger. Et puis, Monkey D. Luffy avait déjà suivi cette voie lui aussi. Elle voulait être exceptionnelle mais surtout, et plus que tout, UNIQUE. Elle aurait très bien pu s’engager dans la marine et gravir les échelons jusqu’à atteindre l’état major, devenir Amiral et jouir d’un pouvoir fabuleux, mais ça aurait été renoncé à sa liberté, et elle ne pouvait le concevoir. Rester une voie principale qu’elle pouvait emprunter, et ou personne ne s’était jamais vraiment illustrer de manière conséquente. Oui, ce chemin pouvait lui offrir tout ce qu’elle souhaitait. La gloire bien sur, mais aussi la liberté. Une vraie vie d’aventure qui la mènerait à son objectif : la renommée. Oui, c’était décidé, elle deviendrait la plus grande chasseuse de prime de toute l’histoire. Un jour elle serait une véritable légende.

Benihime s’engagea donc sur Grand Line, seule mais déterminée. Elle y vécut des aventures à la hauteur de ses ambitions dont on narre souvent les récits dans les tavernes des ports. Allez vous y asseoir un moment, autour d’un bon verre, écoutez les marins et découvrez ce qu’est devenue la petite fille d’East Blue qui rêvait de marquer l’histoire.
De Reverse Mountain au Nouveau Monde en passant par Skypéa (ou elle séjourna d’ailleurs plusieurs années afin de maîtriser le Mantra), Water Seven (ou elle fit construire son bateau si particulier) et bien d’autres îles emblématiques, nul n’ignore son nom et sa réputation.

Exemple de RP :

Il est des notions inexplicables portant à débat. Le Destin en est sans aucun doute un exemple parfait. Là ou certains ne voient qu’un banal hasard, d’autres perçoivent la providence. La vérité est, qu’à ce jour, personne n’est parvenu à différencier objectivement les deux visions de la chose. Après tout, tout est question d’interprétation personnelle.

S’il fallait absolument établir une classification, Mitsuki serait à n’en pas douter destinée à être rangée du côté des éclairés. C’est pourquoi quand, au cours d’une simple visite sur East Blue, elle entendit parler du phénomène étrange se produisant sur l’île de Brahms, elle fut immédiatement intriguée, et vraiment intéressée. Elle devait y aller. Elle le sentait. Au plus profond d’elle même, quelque chose venait de se réveiller. Son instinct lui soufflait à l’oreille que ce genre d’occasion ne se reproduirait pas de si tôt. Il y avait là bas quelque chose qui allait lui plaire, sans qu’elle sache pour autant de quoi il s’agissait.

Si son caractère impulsif l’avait décidé à découvrir ce qui se cachait sous ce mystère, sa raison lui dictait d’être prudente. C’est pourquoi, avant son départ, elle interrogea un maximum de matelots des navires commerçants. Ceux ci ralliaient en effet librement, en vertu d’anciens accords marchands, toutes les îles d’East Blue. La chasseuse de prime ayant grandie dans cette partie du monde, elle ne pouvait l’ignorer. On l’informa donc que depuis quelques jours, un étrange brouillard s’était levé sur l’île en question et qu’il ne s’était pas dissipé depuis. Bizarrement, il était apparu juste après l’arrivée d’un étranger pour le moins particulier.

Passionnée par la navigation et la géographie, la demoiselle savait pertinemment qu’un tel phénomène n’était pas naturel. La seule solution restante était la présence sur l’île de Brahms d’un utilisateur de fruit du démon. Or, une personne capable de telles prouesses à l’échelle d’une île tout entière ne devait pas être sous-estimé. A sa connaissance, personne ne disposait de telles capacités, mais cela ne rendait pas moins dangereux la source en question. Elle devrait être prudente. Bien entendu, elle ne doutait pas de ses capacités propres, loin de là même. Néanmoins, prudence restait mère de sûreté. A quoi bon risquer d’être blessée pour jouer la guerrière sans peur ?

Ses préparatifs étant terminés, la jeune femme s’apprêtait à partir. Elle avait toutefois décidé de faire une petite pause dans une taverne du port, avant de reprendre la mer. Confortablement installée dans un coin de la pièce, à l’écart des regards indiscrets, elle sirotait donc un verre d’hydromel tout en lisant les dernières nouvelles de la gazette du jour. Elle sourit en remarquant que les journaux ne parlaient toujours pas de la trahison du marionnettiste. Le gouvernement mondial devait donc garder l’information secrète. Logique, il aurait été stupide d’annoncer la traîtrise d’un Capitaine Corsaire, en ces temps déjà troublés. Non plutôt que ça, la Marine mettait en avant les exécutions publiques de pseudo criminels, tentant par la même d’enrayer l’age d’or de la piraterie…Peine perdue…Décidément Gol D. Roger, ce vieil allumé, avait bien joué son coup. Au seuil même de la mort, il avait encore réussit à se jouer de la Marine et du Gouvernement Mondial. Ce type avait de quoi imposer le respect. Un jour, non, bientôt, elle serait aussi connue que ce pirate d’envergure. C’était son rêve à elle, son one piece, et personne ne l’empêcherait de toucher son rêve, personne.

Ses batteries regonflées à bloc, elle allait quitter le bar quand les portes de l’établissement volèrent en éclat. Dans l’encadrement de ce qui était encore il y a peu l’entrée de la taverne se tenaient une bande de pirates pour le moins pathétiques. Jouer de la violence pour faire une entrée en scène remarquée, quelle jolie troupe d’imbéciles…Ils leur restaient tant à apprendre…

Ce genre de comportement signifiait la mort dans le nouveau monde. Seulement, ces idiots l’ignoraient, après tout à les voir ils étaient encore loin d’avoir la carrure pour ne serait ce que passer Reverse Mountain et rejoindre Grand’Line. Un manque de maturité qu’ils n’allaient pas tarder à payer…

Se rasseyant pour observer comment les choses allaient tourner, Mitsuki se fondit dans la masse alarmée des clients terrifiés. Le capitaine de cette petite troupe cassa plusieurs bouteilles que ce soit sur le bar ou les tables de la grande salle. Sans doute s’agissait il là d’accentuer encore la peur pourtant déjà importante des personnes présentes. Une démonstration risible, à laquelle Mitsuki ne put s’empêcher de sourire, ce que l’un des pirates ne manqua pas de remarquer.

- Qu’est ce qui te fait rire toi là-bas !

Mitsuki se reteint de lui faire imploser le crâne pour lui avoir parler sur ce ton. Ignoraient ils à qui ils avaient à faire ? C’était sûrement le cas. Comment pouvait on ignorer son identité ? Ces types étaient vraiment pire que des amateurs…

- Oh moi ? Pour rien…Enfin si, pour être tout à fait honnête, c’est votre dégaine de grands méchants qui m’amuse. Difficile d’être crédible quand on joue au dur, quand on sait qu’il suffit de presser votre nez pour en voir encore couler du lait…

Alors que le marin en question s’apprêtait à sortir son sabre pour en découdre, son capitaine l’arrêta.

- Tu as la langue bien pendue ma mignonne, peut être aurais je du laisser Lars te la couper, non ?

Après un rire cristallin :

- Vos mères ne vous ont donc jamais appris qu’on ne jouait pas avec des couteaux ? Je suis quasiment certaine que vous n’êtes pas capables de découper votre viande sans vous entailler un doigt, et vous voulez me menacer d’une lame ? Laissez moi rire, je vous en prie, je vais m’étouffer sinon…

Prenant la mouche, le capitaine sortit son pistolet de sa ceinture et le pointa en direction du visage de la chasseuse de prime. Il s’approcha suffisamment pour limite le coller entre ses deux yeux.

- Alors, on fait moins la maline poupée ? Tu ne dois pas être du coin ma jolie, pour ignorer qui nous sommes. Mais comme je suis gentil, et que tu vas bientôt mourir, je veux bien te dire qui va t’ôter la vie. Je suis Marl-K Capitaine des King’s Pirates. Ma tête est estimée à 20 millions de Berrys.

Un grand sourire aux lèvres :

- Je vois, c’est pour ça que j’ignorais quel rigolo tu étais…Désolé mais je n’ai pas l’habitude de jouer avec les enfants. Les mini primes, ce n’est pas trop mon domaine d’activité. Je ne m’intéresse pas aux pirates ayant moins de 100 millions de Berrys à leur actif, et même pour cela je n’ai que peu d’intérêts. Alors, tu t’imagines bien que ta pauvre petite tête m’est totalement inconnue.

Perdant son sang froid, l’homme pressa la détente.

- Crève, salope !

Seulement, à son grand étonnement, et à celui de toute la salle également d’ailleurs, rien ne se produisit. Pas l’ombre d’une détonation.

- Que…Que…

Excédé, il rechargea l’arme en vitesse et tira à nouveau, sans plus de résultat. Il finit par tirer son épée de son fourreau et la plaça sous la gorge de la jeune femme, la main légèrement tremblante. De leurs côtés, les membres de l’équipage avaient également finis par sortir leurs armes mais attendaient un signe de leur capitaine.

- Que…Qui…Qu’est ce que tu es ?

La tension était palpable. Pourtant, le visage angélique de la princesse écarlate affichait toujours un air innocent, et ses lèvres formaient un large sourire amusé.

- Ton pire cauchemar, bien sur…Ce jeu ne m’amuse plus, maintenant meurs !

Le corps de l’homme se contracta soudain et il s’effondra au sol, sans que la jeune femme ait fait le moindre mouvement. Les yeux encore grands ouverts exprimaient une terreur intense. Enjambant le corps inanimé, Mitsuki se dirigea vers la sortie. Bien que sous le choc, certains pirates réagirent quand même, se dressant sur son passage. Sans cela, ça n’aurait pas été marrant.

- Je vous déconseille de faire ça…

Evidemment, ils n’étaient pas du tout de cet avis. Toutes armes sorties, ils se jetèrent sur elle.

- Qu’est ce que tu as fait à notre Capitaine ?! On va te le faire payer, démon !

Une légère brise venant de l’extérieur vint caresser la peau douce et parfumée de la demoiselle, soulevant sa longue chevelure blonde. Et ce fut finit. Une explosion de gerbes de sang créa un spectacle psychédélique aussi bref qu’intense. Un moment magique. Les corps de ses assaillants s’écroulèrent pêle-mêle sur le sol, avec comme unique point commun d’être tous marqués par un nombre ahurissant de blessures sanguinolentes. Un examen médical approfondi aurait révélé que chacune des entailles sur la peau de ces hommes était situé à un point vital, et donc susceptible de causer la mort de manière quasi immédiate.

Pourtant, la princesse écarlate n’avait pas effectué le moindre mouvement ? Comment tout cela avait il pu bien se produire ? La question resterait sans réponse.

- Pardonnez moi pour le désordre, vous n’aurez qu’à confier le corps de cet homme aux autorités qui se chargeront de vous dédommager avec la prime associée à la tête de ce pirate.

Alors qu’elle allait franchir le pas de la porte et se retrouver à l’extérieur sous la douce caresse des rayons du soleil, une voix à l’intérieur l’arrêta.

- Attendez, qui êtes vous au juste ?

La voix en question appartenait au tenancier du bar. Considérant que ça ne lui coûtait rien de révéler cette information, et qu’au final cela pourrait peut être étendre sa réputation à cette zone, elle se décida finalement à leur donner son identité.

- Mitsuki D. Benihime, plus connue sous le nom de : La Princesse Ecarlate.

Sa tenue autrefois d’un blanc immaculé, à présent teintée d’une teinte vermeille, et son diadème de cristal délicatement passé dans ses cheveux furent à jamais associés dans l’esprit de ces gens avec son nom.

Après un nouvel éclat de rire, la jeune femme tourna les talons et sortit définitivement de la taverne, sans même un dernier regard pour les cadavres encore chauds de ses ennemis.

Rejoignant la plage ou elle avait laissé son Waver, elle fit un petit détour pour laver son visage dans l’eau claire d’un cours d’eau, et prit finalement la mer. Jouant de la vitesse incroyable de son waver, qu’elle avait spécialement équipé de deux jet dials, le rendant incontrôlable pour toute personne ne disposant pas du Mantra pour anticiper les mouvements et fluctuations météorologiques et marines, mais lui conférant par la même une puissance d’accélération, à ce jour, inégalée.

Il ne lui fallut pas plus de deux heures pour rejoindre l’île de Brahms. Là-bas, les choses étaient pires que ce qu’on lui avait décrit. Le brouillard était terriblement épais et pas un recoin de l’île ne lui échappait. Les rues étaient désertes, si ce n’est quelques rares marchands encore ouverts, mais dont les portes claquèrent vivement quand ils la virent débarquer. Il faut dire que couverte de sang comme elle l’était, un sourire enjoué accroché aux lèvres, elle avait de quoi faire peur, vraiment très peur.

Usant de son Mantra, elle commença par localiser tous les être humains vivants sur l’île. Cette opération nécessitant calme et concentration pour être pleinement efficace, elle s’était installée en position du Lotus en plein milieu de la place principale, tout aussi vide que le reste de la ville d’ailleurs. Ses investigations ne durèrent pas bien longtemps. En effet, elle repéra rapidement un esprit particulièrement actif, et dérangé. Ecouter la voix qu’émettait cette personne était pour le moins déroutant, une expérience qu’elle n’avait encore jamais expérimentée et qui la laissait perplexe. Aucun doute, c’était son homme, et il l’intriguait encore plus.

Si elle voulait en apprendre plus, il n’y avait qu’une solution, et elle en était consciente, c’était de se rendre là-bas, de le trouver, et de voir ce qui en résulterait. C’est donc ce qu’elle fit.

Quatrième avenue, un motel peu peuplé, et au troisième étage…La destiné.

Face à la porte portant le numéro 302, la jeune femme prit une profonde inspiration, qui fut d’ailleurs rapidement suivie d’une longue et lente expiration. Alors qu’on aurait pu s’attendre à ce que la porte vole en éclat, défoncée par une impulsion violente, les choses se firent totalement de manière contraire. Le bois craqua sur ses gonds, lentement, fébrilement, comme dans un dernier soupir. La lumière du couloir emplit progressivement la pièce.

Etait ce vraiment une chambre d’hôtel ? On aurait plutôt dit l’antre d’un dément…Et si c’était le cas ?

Mitsuki s’avança de quelques pas, sachant avant même de le voir ou se trouvait l’inconnu mystère. Elle ne pipa pas un mot, mais son regard se planta immédiatement dans celui de cet être tourmenté. Qu’allait donc bien pouvoir donner cette rencontre pour le moins étrange ?